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Point Marchés au 30 novembre 2023

Chiffres du mois (au 30 novembre 2023)

Evolution 2023 Evolution 2023
CAC 40 7310.77 13.22% € / $ 1.089 $ 1.71%
Eurostoxx 50 4382.47 15.58% Or Once 2036.56 $ 11.83%
Dow Jones 33950.89 8.53% Pétrole Brent 82.85 $ – 3.02%
Nasdaq 14226.21 36.12% OAT 10Y 2.985% – 0.1 pb
Nikkei 33486.89 28.12% Taux BCE 4.50%

Faits marquants du mois

– L’or sur un record, le bitcoin qui repasse un cap symbolique, les indices à proximité de leurs sommets… Les investisseurs sont gourmands à l’approche de la fin de l’année. Des douze mois de l’année, décembre est celui qui a le plus de chances de terminer en territoire positif : presque trois fois sur quatre depuis 95 ans. Une statistique ne fait pas une certitude, mais les vents contraires brillent par leur faiblesse actuellement. Et personne n’a l’air d’entendre les appels au calme des banquiers centraux.

– Les marchés actions gardent le sourire et semblent à nouveau drapés dans la cape d’invincibilité qu’ils portaient avant leur sortie de route 2022. Les plus pointilleux objecteront que les sommets de 2021 ne sont pas encore atteints, mais force est de constater qu’ils se rapprochent à grands pas. Wall Street est à moins de 5% des records du S&P500 et du Nasdaq 100, pendant qu’à Paris, le CAC40 n’est plus qu’à 3,1% de son plus haut historique.

– Les agences de notation reviennent sur le devant de la scène. S&P fait preuve de mansuétude vis-à-vis de la France en laissant la notation souveraine du pays à AA, mais en maintenant une perspective négative. Pour sa part, Fitch a réintégré la dette souveraine grecque en catégorie d’investissement (c’est-à-dire à BBB-), en saluant les efforts déployés par Athènes depuis 13 ans pour redresser ses finances publiques.

– Aux Etats-Unis, le recul des prix s’amplifie également et les composantes de l’inflation sous-jacente rassurent sur la poursuite du mouvement : les prix des biens ne se redressent pas quand ceux des services hors loyers ralentissent nettement. La composante « immobilier » poursuit également sa longue mais graduelle tendance baissière. Ceci, conjugué au ralentissement constaté de la consommation et le rebond de l’épargne, confirme que le resserrement monétaire devrait laisser place à un assouplissement. Les membres de la Fed cherchent toutefois à piloter la détente rapide en cours des conditions financières, le taux souverain à 10 ans ayant baissé de 70 pb depuis son pic d’octobre.

– En zone euro, le tassement des prix a été particulièrement marqué et a surpris les attentes, notamment sur la composante sous-jacente à 3,6% sur un an, ce qui constitue un point bas depuis le printemps 2022. Le contexte conjoncturel, la chute des crédits, l’amélioration des chaines d’approvisionnement, le niveau des stocks ou encore la faiblesse des prix des matières premières énergétiques et alimentaires sont autant d’éléments qui assurent la tendance désinflationniste. Néanmoins, la prudence de la BCE et les facteurs structurellement inflationnistes (comme le climat ou encore les salaires) contraindront l’institution à attendre avant de baisser ses taux.

– L’OPEP+ est incapable de trouver un accord ferme. Aucun compromis global n’a pu être trouvé mais l’Arabie saoudite a tout de même confirmé le prolongement de sa coupe de production de 1 Mb/j et a été rejointe par plusieurs pays qui ont accepté d’accentuer les leurs jusqu’en mars 2024, sans que l’ampleur des coupes additionnelles ne soit claire à ce stade. En effet, celles-ci sont seulement « volontaires » et les pays concernés ne s’engagent pas fermement à réduire leur production, si bien que les investisseurs doutent logiquement du niveau de conformité, en particulier de la part des membres qui ne respectaient déjà pas leurs quotas. L’OPEP+ a également ajouté à la confusion en annonçant que le Brésil rejoignait l’alliance, un des pays dont la croissance de la production est la plus rapide au monde. Ce manque de visibilité sur les décisions de l’OPEP+ met en lumière les divergences de plus en plus importantes entre les pays et surtout les velléités d’une bonne partie d’entre eux d’augmenter la production dès que possible.

Points à suivre 

– Novembre s’est achevé dans le vert après la dernière sortie publique du chef de la Fed, Jérôme Powell, avant la décision de la banque centrale américaine sur ses taux le 13 décembre prochain. Il s’est passé la même chose que les fois précédentes : Powell a joué les matamores de la fermeté monétaire, mais une phrase moins va-t-en-guerre dans son discours a focalisé l’attention du marché, qui en a oublié ce qu’il avait entendu juste avant. Plus précisément, le patron de la Fed a prévenu que le temps n’est pas forcément venu de baisser les taux, mais il a aussi indiqué que la politique monétaire est désormais « bien installée en territoire restrictif ».

– Les investisseurs en ont conclu que les taux américains pourraient baisser plus rapidement que ce que Powell laisse entendre, ce qui est en phase avec leurs aspirations. En résumé, les investisseurs sont confortés dans leur scénario ciel bleu : ralentissement de l’inflation + baisse des taux dans un avenir proche + atterrissage économique en douceur + réaccélération.

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