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Point marchés au 31 mai 2025

Chiffres du mois (au 31 mai 2025)

Evolution 2025 Evolution 2025
CAC 40 7 751,89 5,03 % € / $ 1,1349 $ 9,47 %
Eurostoxx 50 5 366,59 5,40 % Or Once 3 290,50 $ 25,04 %
Dow Jones 42 270,07 – 0,64 % Pétrole Brent 63,90 $ –  14,55 %
Nasdaq 19 113,77 – 1,02 % OAT 10Y 3,146%
Nikkei 37 965,10 – 4,81 % Taux BCE 2,40%

Faits marquants

– Quelques jours après la dégradation de la note de la dette américaine par Moody’s, la Chambre des représentants a adopté une loi budgétaire d’envergure, estimée entre 3 000 et 5 000 milliards de dollars sur dix ans. Ce texte prolonge une grande partie de la réforme fiscale de 2017 et introduit de nouvelles exonérations fiscales, notamment sur les heures supplémentaires et les pourboires. En contrepartie, il prévoit des réductions de dépenses, touchant notamment les subventions environnementales et l’accès au programme Medicaid. Toutefois, aucune baisse supplémentaire de l’impôt sur les sociétés n’est incluse. L’adoption par le Sénat reste la prochaine étape cruciale.

– Les relations commerciales transatlantiques se tendent à nouveau. Donald Trump a menacé l’Union européenne de droits de douane de 50 %, initialement prévus pour juin, mais finalement repoussés au 9 juillet. Cette menace ravive les inquiétudes sur une possible escalade protectionniste, dans un contexte déjà marqué par des incertitudes économiques mondiales.

– L’économie européenne montre des signes de faiblesse. L’indice PMI de mai, à 49,5 (contre 50,4 en avril), indique une contraction de l’activité. Par ailleurs, la croissance des salaires négociés a ralenti au premier trimestre 2025 (+2,4 %), ce qui a renforcé la confiance de la BCE dans un retour progressif de l’inflation vers sa cible de 2 %. En parallèle, un accord entre l’UE et le Royaume-Uni a été conclu pour renforcer leur coopération en matière de défense et faciliter les échanges commerciaux, marquant un pas positif dans leurs relations post-Brexit.

Points à suivre 

– L’été s’annonce tendu sur le plan économique et commercial. Bien que les États-Unis aient récemment assoupli leur position protectionniste en concluant des accords avec la Chine et le Royaume-Uni, les droits de douane resteront durablement élevés. Ces taxes douanières visent à générer des recettes fiscales supplémentaires pour compenser les nouvelles baisses d’impôts incluses dans la loi budgétaire récemment adoptée. Cette stratégie vise à limiter l’impact sur le déficit public et à éviter une hausse prolongée des taux souverains, alors que les taux à 30 ans ont déjà franchi la barre des 5 %, un niveau proche de leur sommet de janvier.

– Dans ce contexte de tensions commerciales et budgétaires, la Réserve fédérale américaine (Fed) voit sa marge de manœuvre réduite. Elle ne devrait procéder qu’à deux baisses de taux directeurs cette année. Ce scénario est déjà largement anticipé par les marchés, ce qui contribue à stabiliser le dollar. Toutefois, le protectionnisme ambiant complique les décisions de politique monétaire, en pesant sur les perspectives de croissance et d’inflation.

– Sur le front géopolitique, les négociations stagnent malgré des rencontres diplomatiques. À moyen terme, l’hypothèse la plus probable semble être celle d’un cessez-le-feu prolongé, sans véritable accord de paix durable. Cette situation pourrait figer les conflits dans une impasse, avec des conséquences géopolitiques et économiques persistantes.

– En Europe, la confirmation du chancelier allemand a été marquée par des tensions au sein de la coalition, révélant une certaine instabilité politique. La relance budgétaire allemande, bien que prévue, ne sera mise en œuvre que progressivement. Ses effets sur la croissance européenne ne se feront sentir qu’à partir de 2026, marquant un changement de paradigme lent mais significatif dans la politique économique allemande.

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