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Point Marchés au 31 août 2023

Chiffres du mois (au 31 août 2023)

Evolution 2023 Evolution 2023
CAC 40 7316.70 12.19% € / $ 1.084 $ 1.24%
Eurostoxx 50 4297.11 13.26% Or Once 1939.57 $ 6.49%
Dow Jones 34721.91 4.77% Pétrole Brent 86.83 $ 3.49%
Nasdaq 14034.97 34.08% OAT 10Y 2.987% 0.1 pb
Nikkei 32619.34 25.25% Taux BCE 4.25%

Faits marquants du mois

– L’activité a été particulièrement marquée ces deux derniers mois par de nombreuses surprises économiques et une dichotomie assez forte entre les Etats-Unis, la Chine et l’Europe. La Chine a publié une nouvelle série d’indicateurs économiques décevants en juillet accentuant l’inquiétude des marchés. L’Europe de son côté montre des signes de faiblesse à la suite des indicateurs macro-économiques en dessous des attentes notamment en ce qui concerne le PMI.

– Les Etats-Unis se détache assez nettement du lot avec des publications supérieures aux attentes et une révision assez nette et marquée du PIB. Les Etats-Unis continuent donc à surprendre positivement. Ces bonnes données macro-économiques aux Etats-Unis expliquent l’augmentation constante des taux réels en raison d’une baisse des anticipations d’une éventuelle récession. Les tensions continuant de se réduire progressivement sur le marché du travail, cela ouvre la voie à une pause pour la Fed dans son cycle de hausse des taux directeurs. Si les créations d’emplois sont encore dynamiques, la forte augmentation de l’offre de main d’œuvre, en lien avec la reprise des flux migratoires et l’augmentation du taux de participation, atténue les difficultés de recrutement. Les hausses de salaires refluent donc peu à peu, réduisant d’autant les risques inflationnistes.

– En Chine où la croissance est toujours en stress hydrique (+0,8 % en séquentiel sur le deuxième trimestre). En cale sèche d’exportations, Pékin doit aussi composer avec un débrayage des ménages en matière de consommation et voit son économie s’enfoncer dans la déflation. Un panorama cimenté, enfin, par une crise immobilière qui n’a pas encore livré son épilogue et un Politburo qui, au cœur de l’été, cherchait encore l’interrupteur pour y voir clair.

– Dans la zone Euro, Si la croissance a mieux tenu que prévu au T2 2023, surtout aidée par le commerce extérieur, le ralentissement des indicateurs avancés s’est nettement amplifié pendant l’été et sont désormais en territoire de contraction pour le secteur manufacturier mais aussi celui des services.

– Les implications de cet univers macro-économique sur le marché se sont manifestées par un mois de juillet plutôt dynamique et positif sur beaucoup de zones, notamment les marchés européens et émergents. En revanche, août a été un mois assez délicat sur toutes les zones.

Points à suivre 

– Début septembre, les acteurs du marché attendront surtout des confirmations, comme mardi 5 avec les indicateurs avancés de l’activité PMI en zone euro, puis mercredi 6 aux Etats-Unis ou encore des estimations de croissance.

– Le promoteur chinois Country Garden a obtenu un délai supplémentaire pour le remboursement d’une obligation, tandis que le gouvernement chinois pourrait mettre en place de nouvelles mesures de soutien à l’économie, selon des informations de Reuters.

– Il va falloir digérer maintenant un nouvel environnement : les BRICS à onze pèsent 30% du PIB mondial depuis leur décision de s’agrandir à Johannesburg, contre 44% pour le G7.

– Pour les marchés financiers donc, tout se ramène à un combat manichéen entre forces pro et anti-inflation, les banques centrales Fed et BCE étant les deux arbitres du jeu mondial. Mais l’avenir n’est pas écrit. D’abord, les changements climatiques sont porteurs de hausses durables de prix tout comme d’énormes investissements, privés et publics, pour les combattre. Ils vont mettre en péril la norme de 2% d’inflation dans les économies avancées et, en zone euro, celle du 3% du déficit budgétaire par rapport au PIB. Ensuite, la démographie va poser les mêmes questions, face au vieillissement de la population et à la stagnation de la productivité. Ceci sans oublier les dépenses pour faire face à la révolution technologique en cours, plus celles destinées à renforcer une « autonomie stratégique », plus indispensable que jamais.

– Ainsi se dessinent deux rentrées.

La première, classique, où il s’agit de savoir comment la BCE va agir : pause des taux puis hausse dans ses deux prochaines réunions ; par rapport à la Fed : hausse des taux puis pause, elle. On dira que la Fed doit prendre le risque d’une forte hausse du chômage pour atteindre 2% d’inflation et la BCE celui d’une forte récession, ce qui explique leurs attentismes.

La deuxième rentrée consiste à décrire le nouveau monde où nous allons, plus gourmand en capital matériel et surtout immatériel (pensons au rapatriement d’usines de puces aux États-Unis ou en Allemagne), avec son financement. Et l’on discutera alors d’un déficit à 5%, devenu « stratégique », l’objectif de 2% d’inflation ne bougeant pas.

 

 

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