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Point Marchés au 30 juin 2023

Chiffres du mois (au 30 juin 2023)

Evolution 2023 Evolution 2023
CAC 40 7400.06 14.31% € / $ 1.092 $ 2.05%
Eurostoxx 50 4399.09 15.96% Or Once 1918.45 $ 5.47%
Dow Jones 34407.60 3.80% Pétrole Brent 74.91 $ -12.59%
Nasdaq 13787.92 31.73% OAT 10Y 2.911% -7.5 pb
Nikkei 33189.04 27.65% Taux BCE 4.00%

 

Faits marquants du mois

– Le prix du baril de pétrole reste soutenu par la prolongation des coupes de production du cartel jusqu’à fin 2024 et, surtout, par l’effort additionnel de l’Arabie Saoudite qui s’apprête à réduire sa production de -1 Mb/j pour juillet au moins (reconductible aussi longtemps que nécessaire).

– Aux US, l’activité dans les services a sensiblement ralenti en mai, pénalisée par les nouvelles commandes et l’emploi, dont la composante retourne en territoire de contraction (< 50). Notons toutefois que les coûts continuent de ralentir ; le ralentissement du secteur des services constitue un signal favorable pour la Fed, qui vise à réduire les pressions inflationnistes.

– Depuis plusieurs mois, les signaux passent graduellement au vert sur le marché immobilier US. Pour l’inflation, et donc pour la Fed, cela constitue un élément à suivre de très près car pour l’heure la décélération attendue de la composante « immobilière » a partiellement déçu depuis le début du printemps et explique, en partie, le retard pris dans le processus désinflationniste.

– Lors de son audition devant la Chambre des représentants américaine, Jérôme Powell a de nouveau alerté sur le risque que les taux directeurs ne doivent aller encore plus haut afin de lutter contre la persistance de l’inflation et la ramener durablement vers la cible de 2%.

– Revu à la baisse, le PIB de la zone euro s’est finalement contracté de -0,1% au 1er trimestre 2023, ce qui signifie une récession technique puisque la croissance était déjà négative au 4ème trimestre 2022. Cette faiblesse de l’activité est la conséquence du resserrement monétaire, de la crise énergétique et l’emballement de l’inflation.

– En zone euro, l’ouverture du forum de la BCE a été l’occasion pour le FMI de mettre en garde les marchés financiers contre l’espoir de voir l’inflation refluer rapidement. L’institution appelle les banques centrales à poursuivre leur lutte malgré le prix à payer en matière de croissance. Elle a également pointé du doigt les risques baissiers pour les profits des entreprises, dont le niveau actuel est difficilement compatible avec une inflation à 2% (objectif affiché des banques centrales).

– La Chine ne produit plus d’inflation. Pour les Chinois, ceci constitue un facteur favorable pour l’évolution de leur pouvoir d’achat et la capacité de la consommation à alimenter le rebond économique chinois. Par ailleurs, avec des prix à la production en Chine désormais en net recul, ceci devrait continuer d’alimenter la rechute de l’inflation au niveau mondial, y compris dans les pays développés via les biens industriels et permettre ainsi aux différentes banques centrales de mettre en œuvre leur pause sur les taux directeurs.

Points à suivre sur le mois

– Le retour du sujet iranien risque de peser sur les cours du brut. Le guide suprême iranien a indiqué qu’un accord sur le nucléaire avec les Etats-Unis était possible. Ceci pour donner suite à des informations de presse publiées suggérant qu’un accord temporaire avait été trouvé entre les deux parties, alimentant de nouveau les espoirs d’une remontée significative des exportations iraniennes de brut.

– Concernant la zone euro, Christine Lagarde ainsi que d’autres membres de la BCE ont confirmé que la lutte contre l’inflation n’était pas terminée, et que l’institution européenne devrait augmenter ses taux directeurs en juillet.

– Selon des informations de presse, les Etats-Unis envisageraient de mettre en œuvre de nouvelles restrictions à l’exportation vers la Chine dans le cadre de leur course à l’autonomie stratégique dans le secteur des technologies. Ces mesures auraient pour objectif de continuer de réduire le flux de puces électroniques indispensables à l’utilisation de l’intelligence artificielle vers la Chine. De telles décisions enverraient un signal négatif dans le cadre de la reprise du dialogue entre les Etats-Unis et la Chine.

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