Chiffres du mois (au 31 août 2025)
AOUT | Evolution 2025 | Evolution 2025 | |||
CAC 40 | 7703,90 | 4,38% | € / $ | 1,1686 | 12,81% |
Eurostoxx 50 | 5351,73 | 9,31% | Or | 3447,94 | 31,58% |
Dow Jones | 45544,88 | 7,05% | Pétrole Brent | 68,12 | -9,03% |
Nasdaq | 21455,55 | 11,11% | OAT 10Y | 3,446% | |
Nikkei | 42718,47 | 6,80% | Taux BCE | 2,15% |
Faits marquants
– Le mois a été marqué par une révision à la hausse de la croissance du PIB américain au T2, atteignant 3,3 % en rythme annualisé, contre 3 % initialement estimé. Cette performance s’explique principalement par une augmentation des investissements et des dépenses de consommation, malgré un contexte de ralentissement global et de tensions commerciales accrues depuis le retour au pouvoir de Donald Trump. Les droits de douane sur les importations ont été relevés, affectant certains secteurs, mais la consommation des ménages reste étonnamment robuste. Le marché du travail demeure stable, avec peu de licenciements, bien que les embauches soient modérées. Les investissements se concentrent fortement dans les technologies liées à l’intelligence artificielle, masquant la faiblesse d’autres secteurs industriels.
– En Europe, août a été dominé par une série de publications macroéconomiques clés. L’inflation reste sous surveillance, tout comme le taux de chômage, qui se stabilise autour de 6,3 %. Les marchés ont réagi modérément aux annonces, avec une volatilité contenue. La BCE maintient une posture prudente, tandis que les tensions commerciales avec les États-Unis ont conduit à des ajustements tarifaires. L’Union européenne a négocié une réduction des droits de douane sur les produits industriels américains, en échange d’un accroissement des investissements transatlantiques. Les entreprises européennes comme Airbus et TotalEnergies sont directement impactées par ces évolutions, notamment dans leurs prévisions de résultats et leurs stratégies d’exportation.
– Dans les autres régions du globe, les dynamiques économiques sont contrastées. En Afrique subsaharienne, la croissance est estimée à 3,5 % pour 2025, portée par la consommation privée et les investissements, mais freinée par des tensions politiques et une faible création d’emplois. En Asie de l’Est, la croissance ralentit à 4 %, affectée par les incertitudes mondiales et les défis structurels tels que le vieillissement démographique et les transitions climatiques. En Amérique latine, la croissance reste modeste à 2,1 %, entravée par un faible niveau d’investissement et une dette publique élevée. Ces régions doivent renforcer leurs politiques budgétaires et améliorer leur environnement des affaires pour pouvoir anticiper et soutenir une croissance durable.
Points à suivre
– Les marchés financiers abordent l’automne dans un climat d’incertitude. Après un été relativement stable, les investisseurs restent attentifs aux tensions commerciales entre les États-Unis et leurs partenaires, notamment l’Union européenne et la Chine. Les droits de douane « réciproques » pourraient accentuer la volatilité des indices. Les secteurs technologiques et énergétiques, bien que porteurs, sont exposés à des ajustements réglementaires et géopolitiques. Les marchés obligataires montrent des signes de tension, notamment en France, où les incertitudes politico budgétaires pèsent sur les spreads souverains.
– Le second mandat de Donald Trump, entamé en janvier, continue de bouleverser les équilibres internationaux. Sa volonté de renforcer l’exécutif, de réduire les réglementations et d’imposer des tarifs douaniers pourrait raviver les tensions commerciales et diplomatiques. En Europe, l’incertitude autour du gouvernement français et les élections allemandes de février pourraient redéfinir les orientations politiques des locomotives économiques du continent. À l’échelle mondiale, les conflits persistants et les enjeux climatiques seront des catalyseurs majeurs de l’instabilité géopolitique.
– Les prochaines réunions de la BCE (11 septembre et 30 octobre) seront scrutées de près. Après plusieurs baisses de taux en début d’année, l’institution pourrait adopter une posture plus neutre, voire restrictive, si l’inflation repart à la hausse. La Fed, quant à elle, semble prête à reprendre ses baisses de taux pour soutenir une croissance qui montre des signes de ralentissement. Les décisions des banques centrales auront un impact direct sur les marchés de taux, les devises et les flux de capitaux.
– La croissance mondiale devrait ralentir à 2,3 % en 2025, selon la Banque mondiale, en raison de la montée des barrières commerciales et de l’incertitude politique. Les économies avancées peinent à retrouver leur dynamisme, tandis que les pays émergents sont confrontés à des défis structurels et à une baisse des investissements directs étrangers. Les risques baissiers incluent une aggravation des conflits, des phénomènes climatiques extrêmes et une inflation persistante. Les réformes structurelles et la coopération multilatérale seront essentielles pour restaurer la confiance et soutenir la croissance.