Chiffres du mois (au 31 juillet 2025)
JUIN | Evolution 2025 | Evolution 2025 | |||
CAC 40 | 7771,97 | 5,35% | € / $ | 1,1420 | 10,29% |
Eurostoxx 50 | 5319,92 | 9,12% | Or | 3291,66 | 25,03% |
Dow Jones | 44130,98 | 3,73% | Pétrole Brent | 72,55 | -3,31% |
Nasdaq | 21122,45 | 9,38% | OAT 10Y | 3,324% | |
Nikkei | 41069,82 | 2,93% | Taux BCE | 2,15% |
Faits marquants
– Le mois de juillet a été marqué par un tournant commercial majeur : Washington et Bruxelles ont conclu un accord de principe visant à remplacer les droits de douane additionnels par un taux unique de 15 % sur les importations européennes ainsi que des engagements d’achat d’énergie de 750 Mrd USD et des investissements européens de 600 Mrd USD aux États-Unis. Bien que les surtaxes sur l’acier et l’aluminium (50 %) restent en vigueur, des discussions sont en cours pour instaurer des contingents. Ce compromis a été bien accueilli par les marchés, qui y voient une stabilisation des relations transatlantiques.
– Sur le plan macroéconomique, la croissance américaine reste robuste, estimée à 1,8 % pour 2025, malgré une politique commerciale encore incertaine. Les marchés financiers ont connu une volatilité modérée, avec des performances contrastées selon les secteurs : la tech a rebondi, tandis que l’énergie a souffert de la baisse des prix du pétrole.
– Sur le plan boursier, les places européennes ont été globalement stables, soutenues par les bons résultats des entreprises du secteur pharmaceutique et de l’aéronautique, qui bénéficient d’exemptions tarifaires. En revanche, les tensions persistantes en Ukraine ont pesé sur les valeurs industrielles et énergétiques.
– La croissance mondiale a légèrement ralenti, à 3,0 %, dans un contexte de résilience économique malgré les incertitudes commerciales. En Chine, le climat s’est apaisé avec les États-Unis, favorisant une reprise des échanges. Pékin affiche une croissance stable à 4,9 %, soutenue par la consommation intérieure et les exportations.
– En Amérique latine et en Afrique, les marchés ont été plus volatils, affectés par la baisse des matières premières et les ajustements monétaires. Le Moyen-Orient, quant à lui, a vu une accalmie géopolitique relative, mais reste sous surveillance en raison des tensions régionales.
Points à suivre
– L’économie américaine amorce un ralentissement progressif après deux années de forte croissance. Le PIB devrait croître de 1,7 % en 2025, contre 2,8 % en 2024, sous l’effet combiné de la fin des mesures de relance, de la hausse des droits de douane et d’un climat politique incertain à l’approche des élections. La consommation reste solide, mais les investissements fléchissent. L’inflation, modérée autour de 2,7 %, pourrait repartir à la hausse en 2026, ce qui incite la Fed à maintenir ses taux directeurs stables. Les marchés surveillent de près les signaux d’un éventuel changement de cap monétaire ou fiscal.
– La zone euro bénéficie d’un léger rebond, porté par le soutien budgétaire en Allemagne et l’augmentation des dépenses militaires. La croissance devrait atteindre 2,4 %, mais reste freinée par les tensions commerciales avec les États-Unis et la faiblesse persistante du secteur industriel. L’inflation se stabilise autour de 2 %, permettant à la BCE de poursuivre son cycle de baisse des taux. Cette orientation vise à soutenir une croissance fragilisée par les tensions commerciales et les effets résiduels de la crise énergétique.
– La croissance mondiale est revue à la baisse en 2025, affectée par les tensions commerciales et l’incertitude politique. En Chine, la croissance ralentit sous les 5 %, freinée par le secteur immobilier et la baisse de confiance des ménages, malgré des mesures de relance. Les économies émergentes souffrent du recul des investissements étrangers et de la volatilité des matières premières. L’Afrique et l’Amérique latine affichent une croissance modérée, mais restent exposées aux chocs externes.