Chiffres du mois (au 29 février 2024)
Evolution 2024 | Evolution 2024 | ||||
CAC 40 | 7927.43 | 5.09% | € / $ | 1.080 $ | – 2.10% |
Eurostoxx 50 | 4877.77 | 7.90% | Or Once | 2043.52 $ | 0.89% |
Dow Jones | 38996.39 | 3.48% | Pétrole Brent | 83.62 $ | 8.45% |
Nasdaq | 16091.92 | 7.28% | OAT 10Y | 2.916% | |
Nikkei | 39166.19 | 19.26% | Taux BCE | 4.50% |
Faits marquants
– Les valeurs technologiques et le Japon montent. La Chine hésite. La Fed est sur la touche. Bienvenue en 2024. Le début d’année 2024 est toujours très favorable pour les actions, alors que les ultimes publications de résultats 2023 des grandes entreprises sont en train de tomber. Il faut souligner que ce démarrage en trombes 2024 fait suite à deux mois de hausse pour terminer 2023. Cela fait donc quatre mois consécutifs de progression pour les marchés actions.
– Aux Etats-Unis, le bilan est solide avec des indices qui restent au contact de leurs records récents. La technologie emporte toujours tout sur son passage, avec en symbole Nvidia, la star des processeurs pour l’intelligence artificielle. La publication d’une inflation conforme aux attentes, alors que le marché redoutait une mauvaise surprise à la hausse, a remis les compteurs de stress à zéro. Les commentaires de banquiers centraux n’ont pas provoqué plus de réaction.
– Le secteur industriel nippon est toujours en souffrance, ce qui n’empêche d’ailleurs pas le Nikkei 225 de flamber grâce à la baisse du yen. Le Japon est encore en train de se demander si sortir des taux négatifs est une bonne idée. Ces hésitations affaiblissent le yen parce que le pays est un grand exportateur, qu’une monnaie pas trop vigoureuse rend plus compétitif dans l’arène mondiale. En Chine, les indicateurs ont une fois de plus soufflé le chaud et le froid. Les indices manufacturiers restants en zone de contraction, pendant que les indices des services restent plus vigoureux que prévu.
– En zone euro, les prix des services font de la résistance. Les premières données d’inflation ont confirmé la poursuite de la désinflation pour la partie totale (avec d’un côté, la poursuite du ralentissement des prix des biens durables mais de l’autre côté, des prix des services qui ralentissent très peu). Ces données ont confirmé que le contexte inflationniste n’est toujours pas propice à une baisse des taux directeurs de la part de la BCE.
Points à suivre
– Aux Etats-Unis, les banquiers centraux ont expliqué qu’une baisse de taux est envisagée mais sans qu’il soit urgent de le faire. Si on prend toutes ces déclarations, on obtient une première baisse de taux de la Fed en juillet suivie de deux autres d’ici décembre, si le plan se déroule sans accroc bien sûr. En Europe, les chiffres d’inflation vont plutôt dans le bon sens eux aussi, même si la BCE ne devrait pas infléchir sa politique lors de la réunion prévue début mars. Comme aux Etats-Unis, le marché prévoit une première baisse de taux en juin dans la zone euro. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que tant que les anticipations de la Fed et celles du marché sont relativement convergentes, la politique monétaire n’est pas vraiment un sujet pour les investisseurs, qui préfèrent s’enivrer d’IA.
– L’OPEP et la Russie ont décidé de renforcer et de prolonger les coupes de production jusqu’à la fin du 2ème trimestre. Cette décision confirme la volonté du cartel de défendre les prix dans un environnement qui demeure très incertain entre la faiblesse de l’économie mondiale et les tensions géopolitiques.